Les métiers
de bouche à l’époque moderne, sous la direction de Nathalie Peyrebonne, Presses Universitaires
de Rennes et Presses Universitaires François Rabelais.
Sortie en librairie le 8 novembre 2018.
Nathalie Peyrebonne
nous livre en avant-première l’annonce de son dernier ouvrage, ouvrage qu’elle
a dirigé.
Nathalie Peyrebonne est
actuellement maître de conférences à l’université Sorbonne Nouvelle Paris-3.
Nous avons eu le
plaisir de la recevoir par deux fois dans le cadre des Rencontres de De Honesta
Voluptate, Société des Amis de Jean-Louis Flandrin, que nous organisons à la
MSH Boulevard Raspail à Paris.
La 1ère fois
(15 février 2008) son intervention portait sur
« La cuisine en Espagne au Siècle
d’O »r, suite à
sa traduction du livre de Roberto de Nola, la seconde (13 janvier 2017) Nathalie est intervenue sur
« Le personnage du cuisinier dans les textes espagnols du siècle
d’or ».
L’ouvrage Les
métiers de bouche à l’époque moderne
a pour origine un colloque international qui s’est tenu les 18 et 19
juin 2015 à Paris, organisé par Nathalie Peyrebonne et Corinne
Lucas Fiorato, avec l’appui de leurs deux
centres de recherche : Le CIRRI (Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Renaissance
Italienne) et le CRES (Centre de Recherche sur l’Espagne des XVIe-XVIIe
siècles) du LECEMO (EA 3979) de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3.
L’alimentation de l’homme suscite, à
partir du XVIe siècle, tant en France qu’en Espagne, en Italie
et au Portugal, un intérêt renouvelé. Qui mange survit, certes, mais qui mange
donne à voir, surtout, qui il est. La cuisine, consommée, préparée ou offerte,
est un marqueur social et culturel, et il s’agit de l’appréhender et de
l’insérer dans la nouvelle hiérarchie des savoirs qui se met alors en place. Le
personnage du cuisinier, à la réputation encore récemment sulfureuse, se voit
accorder un statut renouvelé tandis que les métiers de bouche se multiplient et
s’organisent. Par ailleurs, entre le mangeur et l’aliment, nombre
d’intervenants s’interposent, praticiens ou commentateurs voire censeurs :
l’alimentation de l’homme les concerne, en fonction de perspectives qui peuvent
être culinaires mais aussi géographiques, médicales, morales, érudites,
sociales, politiques, etc. Savoirs, savoir-faire, pratiques et imaginaires
d’horizons divers interviennent et touchent à un nombre très diversifié
d’activités humaines, depuis l’agriculture, jusqu’aux techniques de
préparation, de présentation des mets en passant par la gestion urbaine des
stocks alimentaires, leur écoulement, la régulation des prix des denrées, les
procédés de conservation, l’utilisation médicale des aliments, etc.
À partir des spécificités propres à
chaque langue, histoire et culture, les différents intervenants – hispanistes,
italianistes, lusistes, francisants, historiens, philosophes, linguistes –
ont examiné les phénomènes d’échanges et de transferts, d’adaptations, de
transformations ou de rejets entre ces espaces politico-géographiques.
Un ouvrage à ne pas manquer.
Bonne lecture
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