mardi 12 juin 2018

« Marché noir » de Michèle Barrière


Michèle Barrière, membre de notre société depuis ses débuts, en un temps sa présidente,  nous livre son seizième polar historique et bien sûr gastronomique : Marché noir, sorti en librairie le 6 juin 2018.
C’est avec grand plaisir que nous retrouvons la saga des Savoisy rencontrée pour la première fois en 1393. Tous ses membres sont férus d’art culinaire qu’ils savent nous faire partager en nous mettant l’eau à la bouche. Ils cuisinent à merveille et nous livrent quelques-unes de leurs meilleures recettes, car ils connaissent tous les plus grands traités culinaires de leur époque et fréquentent souvent de très près leurs auteurs.
Mais, le genre l’exige, nos héros sont toujours mêlés  à des enquêtes criminelles, la mort rôde entourée de suspens. 
Tout a débuté avec Guillaume, maître queux à l’hôtel de Saint Pol (palais royal parisien construit par Charles V) puis de la maison de Louis d’Orléans frère de Charles VI. Sont venus  ensuite François,  Benjamin, Jean-François, Baptiste, Quentin et enfin  Adrien le petit dernier. Celui-ci  rencontré d’abord  en 1929 était enquêteur pour le Guide Michelin. En 1933 alors qu’Hitler est au pouvoir,  Adrien est devenu critique gastronomique, il a une émission à la radio, il fréquente assidument la mère Brazier, est ami de Fernand Point, côtoie Curnonsky. En août 1936 Adrien est  à Deauville. Puis il embarque, mais pas seul, sur un paquebot de la célèbre Compagnie Transatlantique…
Aujourd’hui nous le retrouvons, certes avec autant de plaisir, mais  au cours de l’hiver 1942 à Paris. Les temps sont difficiles comme dit le poète. S’en est fini pour beaucoup des grands dîners. Faire bombance n’est réservé qu’à quelques uns et pas les plus recommandables. Pendant que  nazis et collabos se bâfrent, les parisiens meurent de faim et de froid. Adrien est des leurs. Qu’ils sont loin les repas du Ritz. Heureusement il reste la famille et les amis du 24 de la rue Lepic.
Il faut faire savoir preuve de beaucoup d’imagination pour accommoder un pâté sans viande, une tarte sans graisse, un canard aux navets sans canard… et il fait si froid.
Une fois encore les menaces et la mort sont au rendez-vous…  Comment s’en sortiront la famille Savoisy et ses amis…
Et bien c’est à découvrir au plus vite dans Marché noir.
Bonne lecture.
Merci Michèle.
Anik Buj

« Loin de Sils Maria » de Michèle Kahn


Michèle Kahn, romancière, auteur d’un très grand nombre de romans historiques, où ses personnages, généralement des voyageurs, fréquentent aussi parfois le monde de la chocolaterie ou de la pâtisserie. Cacao publié pour la première fois en 2003 nous a entrainé en 1761 avec Lune et David sur la route du cacao du Mexique à Bayonne en passant par Saint Domingue.
Aujourd’hui  Loin de Sils Maria nous fait découvrir l’extraordinaire et véridique aventure de Gian Josty  un gamin des Grisons.
L’histoire commence en 1773 avec la naissance de  Gian Josty dans une famille très pauvre. Alors qu’il a onze ans il est  mis en apprentissage à Sils Maria chez un paysan qui le maltraite. Sils Maria est resté célèbre pour avoir accueilli plus tard Nietzsche, mais aussi Thomas Mann, Marcel Proust et bien d’autres encore.
Gian Josty va s’enfuir dans un voyage long et semé d’embûches. Il  rejoint d’abord Magdebourg où il est recueilli par un cousin de son père, Jacob, un grand pâtissier confiseur. Gian découvre les tours de main du métier. Il excelle  car il est avant tout passionné et dur à la tâche, jamais il ne compte son temps.
En possession d’un véritable savoir, devenu compagnon et ayant économisé un bon pécule, Gian devenu Johann se rend à Berlin où il va ouvrir  la confiserie Johann Josty & Co.
Son acharnement au travail et aussi son immense talent font de lui le confiseur le plus prisé de Berlin.  Il devient fournisseur de  la Cour. Quelques années plus tard il fonde le célèbre café J. Josty & Co…
L’histoire de Johann Josty ne s’arrête pas là… suspens certes mais aussi délices sucrés au rendez-vous de cette  prodigieuse aventure.
Un roman à découvrir sans plus attendre…
Merci Michèle
Anik Buj

samedi 9 juin 2018

Le Cuisinier et l’Art


Quand dix-neuf spécialistes réputés (cuisiniers, artistes, critiques, sociologues, juristes,
historiens et historiens de l’art) nous entretiennent de gastronomie, d’art, d’histoire et de leurs
relations de la Renaissance à nos jours et font entrer l’Art de la Cuisine dans la Culture…
Tout ce qu’il faut savoir sur « Ce qui fait de la cuisine un art », « du cuisinier un artiste »,
sans oublier « Ce que les artistes font de la cuisine ».
Un beau voyage à la rencontre de Pieter Aertsen à Ferran Adrià en passant par Grimod de la
Reynière, Jules Gouffé, le Club des C ent et j’en passe.
Un très bel ouvrage dirigé par Julia Csergo et Frédérique Desbuissons, aux éditions Menu Fretin.