samedi 3 novembre 2018

Les métiers de bouche à l’époque moderne


Les métiers de bouche à l’époque moderne, sous la direction de Nathalie Peyrebonne, Presses Universitaires de Rennes et Presses Universitaires François Rabelais.
Sortie en librairie le 8 novembre 2018.

Nathalie Peyrebonne nous livre en avant-première l’annonce de son dernier ouvrage, ouvrage qu’elle a dirigé.
Nathalie Peyrebonne est actuellement maître de conférences à l’université Sorbonne Nouvelle Paris-3.
Nous avons eu le plaisir de la recevoir par deux fois dans le cadre des Rencontres de De Honesta Voluptate, Société des Amis de Jean-Louis Flandrin, que nous organisons à la MSH  Boulevard Raspail à Paris.
La 1ère fois (15 février 2008) son intervention portait sur  « La cuisine en Espagne au Siècle d’O »r, suite à sa traduction du livre de Roberto de Nola, la seconde  (13 janvier 2017) Nathalie est intervenue sur «  Le personnage du cuisinier dans les textes espagnols du siècle d’or ».
L’ouvrage Les métiers de bouche à l’époque moderne  a pour origine un colloque international qui s’est tenu les 18 et 19 juin 2015 à Paris, organisé par  Nathalie Peyrebonne et Corinne Lucas Fiorato, avec l’appui de leurs deux  centres de recherche : Le CIRRI (Centre Interuniversitaire de Recherche sur la Renaissance Italienne) et le CRES (Centre de Recherche sur l’Espagne des XVIe-XVIIe siècles) du LECEMO (EA 3979) de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3.
L’alimentation de l’homme suscite, à partir du XVIe siècle, tant en France qu’en Espagne, en Italie et au Portugal, un intérêt renouvelé. Qui mange survit, certes, mais qui mange donne à voir, surtout, qui il est. La cuisine, consommée, préparée ou offerte, est un marqueur social et culturel, et il s’agit de l’appréhender et de l’insérer dans la nouvelle hiérarchie des savoirs qui se met alors en place. Le personnage du cuisinier, à la réputation encore récemment sulfureuse, se voit accorder un statut renouvelé tandis que les métiers de bouche se multiplient et s’organisent. Par ailleurs, entre le mangeur et l’aliment, nombre d’intervenants s’interposent, praticiens ou commentateurs voire censeurs : l’alimentation de l’homme les concerne, en fonction de perspectives qui peuvent être culinaires mais aussi géographiques, médicales, morales, érudites, sociales, politiques, etc. Savoirs, savoir-faire, pratiques et imaginaires d’horizons divers interviennent et touchent à un nombre très diversifié d’activités humaines, depuis l’agriculture, jusqu’aux techniques de préparation, de présentation des mets en passant par la gestion urbaine des stocks alimentaires, leur écoulement, la régulation des prix des denrées, les procédés de conservation, l’utilisation médicale des aliments, etc.
À partir des spécificités propres à chaque langue, histoire et culture, les différents intervenants – hispanistes, italianistes, lusistes, francisants, historiens, philosophes, linguistes – ont examiné les phénomènes d’échanges et de transferts, d’adaptations, de transformations ou de rejets entre ces espaces politico-géographiques.
Un ouvrage à ne pas manquer.
Bonne lecture

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