dimanche 17 janvier 2016

L’appel du bonheur, le partage alimentaire mongol de Sandrine Ruhlmann



Pour les Mongols, partager de la nourriture, c'est bien plus et bien autre chose que se nourrir. En famille ou avec des visiteurs, au quotidien ou lors d'événements, le partage garantit, par un jeu d'«ouverture» et de «fermeture», le bon ordre des relations sociales, du déroulement des saisons et du cycle de la vie humaine. Il attire ainsi le «bonheur» sur les humains et leurs troupeaux.
Sandrine Ruhlmann, qui a vécu de longs mois en Mongolie de 2000 à 2015, tant dans la steppe qu’en ville, décrit et analyse en détail le système alimentaire actuel. Elle y reconnaît, entremêlées, des idées et des valeurs héritées du chamanisme, du bouddhisme et de l’idéologie communiste. À travers la viande sur l’os, le lait fermenté, les raviolis ou les gâteaux-semelle, c’est toute une façon de penser et de vivre qui se révèle.
Sandrine Ruhlmann est anthropologue, docteur de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Post-doctorante au Laboratoire d’Anthropologie Sociale (EHESS-CNRS-Collège de France) et actuellement au Labex Structurations des Mondes Sociaux (LISST-CAS), elle travaille sur la perception et la gestion des maladies animales en Mongolie.
Editions Centre d'Études Mongoles et Sibériennes (EPHE)

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