Organisé par l'Université de Paris 3 les 18 et 19 juin 2015,
colloque "Métiers
et alimentation à l'époque moderne (France, Espagne, Italie)". Découvrez
le programme détaillé ici.
Le CIRRI (Centre Interuniversitaire de Recherche sur la
Renaissance Italienne) et le CRES (Centre de Recherche sur l’Espagne des
XVIe-XVIIe siècles) du LECEMO (EA 3979) de l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris
3 organisent un colloque international à la Maison d’Italie et au Collège
d’Espagne les 18, 19 et 20 juin 2015, intitulé Des terres cultivées aux
banquets princiers : représentations et pratiques alimentaires aux XVIe-XVIIIe siècles
(Espagne, Italie, France, Portugal).
L’alimentation de l’homme suscite, à partir du XVIe siècle,
tant en France qu’en Espagne, en Italie et au Portugal, un intérêt renouvelé.
Qui mange survit, certes, mais qui mange donne à voir, surtout, qui il est. La
cuisine, consommée, préparée ou offerte, est un marqueur social et culturel, et
il s’agit de l’appréhender et de l’insérer dans la nouvelle hiérarchie des
savoirs qui se met alors en place. Le personnage du cuisinier, à la réputation
encore récemment sulfureuse, se voit accorder un statut renouvelé tandis que
les métiers de bouche se multiplient et s’organisent. Par ailleurs, entre le mangeur
et l’aliment, nombre d’intervenants s’interposent, praticiens ou commentateurs
voire censeurs : l’alimentation de l’homme les concerne, en fonction de
perspectives qui peuvent être culinaires mais aussi géographiques, médicales,
morales, érudites, sociales, politiques, etc… Savoirs, savoir-faire, pratiques
et imaginaires d’horizons divers interviennent et touchent à un nombre très
diversifié d’activités humaines, depuis l’agriculture, jusqu’aux techniques de
préparation, de présentation des mets en passant par la gestion urbaine des
stocks alimentaires, leur écoulement, la régulation des prix des denrées, les
procédés de conservation, l’utilisation médicale des aliments, etc.
À partir des spécificités propres à chaque langue, histoire
et culture, les différents intervenants – hispanistes, italianistes, lusistes,
francisants, historiens, philosophes, linguistes – s’efforceront
d’examiner les phénomènes d’échanges et de transferts, d’adaptations, de
transformations ou de rejets entre ces espaces politico-géographiques.